Ressources - Les Ailes du désir

Présentation

Deux anges contemplent la vie des humains dans le Berlin d’avant la chute du Mur. L’un d’eux s’éprend d’une jeune trapéziste et renonce, par amour, à son immortalité. Adapter le chef-d’œuvre cinématographique de Wim Wenders, tel est le défi de taille que relève la co[opéra]tive.
Présentation

Les Ailes du désir se situe à la croisée des genres et propose une pérégrination poétique dans une ville coupée en deux. Deux anges recueillent les monologues intérieurs des humains et tout ce qui chez eux traduit une recherche de sens et de beauté.

Le scénographe Johanny Berta eu l’intuition de confier à des humains le rôle des anges et à des marionnettes celui des humains. En complicité avec le metteur en scène Grégory Voillemet, Othman Louati a écrit une partition chorale, aux sonorités chatoyantes, entre ciel et terre, nourrie du rythme des musiques de cinéma.

L'histoire

Après la seconde guerre mondiale, Dieu est mort et l’action des anges devient alors purement contemplative. Dans les années 1980, deux anges observent et écoutent les Berlinois désœuvrés vivre, avant la chute du mur. L’un d’eux, l’ange Cassielle, tombe amoureux de la jeune acrobate Marion, et décide de renoncer au Ciel par amour pour la jeune femme.

L’idée d'adapter Wim Wenders par Johanny Bert

Contenus

Les Ailes du désir est un film que j’ai découvert jeune adulte alors que je débutais ma culture cinématographique. Prix de la mise en scène au festival de Cannes en 1987, le film de Wim Wenders nous entraine dans une pérégrination poétique dans Berlin, avant la chute du mur, à travers le regard et l’écoute de deux anges.

Damiel et Cassiel recueillent depuis des siècles les pensées intérieures des humains et tout ce qui chez eux traduit une recherche de sens et de beauté. La ville est alors divisée en deux mais le ciel lui, ne l’est pas. L’argument du scénario est simple, puissant. Un ange fait le choix de quitter l’éternité pour devenir mortel par amour dans un paysage en re-construction.

Mais Wim Wenders et Peter Handke installent aussi d’autres strates philosophiques, politiques, humaines passionnantes et sensibles qui m’ont donné l’idée que le film soit adapté en opéra, et porté à la scène. Il y a eu comme une évidence pour moi que le chant devait être le moteur de pensée des personnages en cherchant le statut de la voix à travers le dialogue des anges et celui des humains. En parallèle m’est venue aussi l’intuition d’un dialogue visuel entre des formes marionnettistes et des humains, qui se retrouve dans la scénographie du spectacle.

J’ai proposé à Gwendoline Soublin d’écrire le livret et nous avons travaillé dès le début en équipe, et avec le compositeur Othman Louati, pour imaginer comment nous allions à notre façon et avec notre regard actuel sur cette période de l’histoire européenne en faire un spectacle.

Othman Louati, le compositeur

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Othman Louati est percussionniste, chef d’orchestre et compositeur français. Après l’obtention de quatre prix du conservatoire national supérieur de musique de Paris (Percussion, Analyse, Fugue et Harmonie) et l’étude de la direction d’orchestre, il s’investit dans le paysage musical français en tant que membre actif des ensembles Le Balcon (percussionniste, compositeur/arrangeur) et de Miroirs Étendus, dont il fait partie du comité artistique et est compositeur associé. Il collabore régulièrement avec l’Orchestre de Paris, l’Ensemble Intercontemporain, l’orchestre Les Dissonances, le Paris Percussion Group ainsi que la Comédie-Française (production Électre/Oreste, mise en scène de Ivo Van Hove). Sa passion pour la musique électronique l’amène à entamer en 2019 une collaboration avec l’artiste Jacques Perconte en s’appuyant sur les nouveaux outils numériques de création musicale.

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Investi dans une vaste démarche de réinterprétation du répertoire classique, il réinterprète Dracula de Pierre Henry (2017) avec Augustin Muller (Ircam) pour l’ensemble Le Balcon, propose pour la compagnie Miroirs Étendus une relecture de Faust d’après Berlioz (2018) et Orphée (2020) d’après Glück pour ensemble et électronique. Il échafaude également depuis 2018 plusieurs programmes éclectiques visant à renouveler la forme du concert classique, tels qu’un diptyque Bowie-Cage, une grande messe profane, Matines autour de Kurtág, Dowland et Gesualdo.

Au théâtre, il a écrit la musique de La Réponse des hommes de Tiphaine Raffier, créé à la Criée en décembre 2021 et donné au Théâtre de l’Odéon en janvier 2024 et collabore avec Didier Sandre pour lequel il compose la musique de La Messe Là-bas de Paul Claudel, production de la Comédie Française de l’automne 2020. Il est l’auteur de plusieurs cycles de mélodies pour voix et ensemble autour de la poésie de Paul Éluard et d’Yves Bonnefoy, de pièces de musique de chambre et d’œuvres mixtes.

Nuits - Othman Louati - Les Illuminations - France musique concerts

L'équipe artistique

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Fiona Monbet, direction musicale
Grégory Voillemet, mise en scène

Les solistes

Titre
Damielle / Cassiel / L'Enfant, la mendiante
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Marie-Laure Garnier, soprano
Romain Dayez, baryton
Shigeko Hata, soprano
Titre
La Mère sans insouciance, la Directrice du cirque / Marion / Peter, L'Aimant jamais aimé / Le Vieux rescapé, l'Employé du cirque
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Mathilde Ortscheidt, mezzo-soprano
Camille Merckx, mezzo-soprano
Benoît Rameau, ténor
Ronan Nédélec, baryton

Le coin presse

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« Le compositeur, percussionniste et chef d'orchestre français (né en 1988), d'origine libanaise [...], signe avec ce premier opus lyrique un ouvrage dont la qualité et la liberté d'inspiration sautent aux oreilles. Des passages « angéliques» modulant sur les harmoniques des cordes aux inquiétants ostinatos de clarinette basse, en passant par les plages madrigalistes des voix, magnifiquement « entendues».»

Le Monde

« Une musique-patchwork, évolutive et discrètement teintée d'électronique, tient lieu de fil narratif, et fait cheminer les spectateurs d'une scène à l'autre. Les vents et les percussions y son mis à l'honneur, tout comme le soprano long et ample de Marie-Laure Garnier, poussé dans l'aigu, parfois jusqu'au cri, mais toujours lyrique, et le beau mezzo sombre de Camille Merckx (Marion). Moins sollicitées mais d'une égale qualité, les voix de Romain Dayez, Shigeko Hata, Mathilde Ortscheidt, Benoît Rameau et Ronan Nédélec sont aussi finement caractérisées. Elles font exister chacun des personnages, aussi fugace soit leur apparition, et participent au chœur mêlé, toujours émouvant, des voix humaines. Qui rappellent sans relâche ce qu'il y a de douleur et de joie mêlées dans le fait d'être vivant.» Télérama

Documents en +

Certaines ressources sont déjà disponibles sur notre site internet. Vous pouvez les retrouver sur la page du spectacle Les Ailes du désir : teasers, photographies.

Pour accompagner ces éléments d'autres ressources peuvent vous être communiquées pour approfondir votre découverte telles que des images de construction des décors, le dossier de présentation du spectacle ou la revue de presse.

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