Ressources - Carmen

Présentation

Chorégraphe associé au Nederlands Dans Theater et ancien directeur du Ballet Cullberg, Johan Inger n’a pas son pareil aujourd’hui pour raconter des histoires universelles par la danse. Avec sa gestuelle nerveuse, expressive et sensuelle, il signe, en adaptant l’opéra de Bizet, un ballet devenu en quelques années seulement un grand classique. Sa Carmen est intemporelle, farouche, provocante, sensuelle… libre à en mourir ! On est touché de voir avec quelles liberté et énergie les danseurs et danseuses de la compagnie nationale de danse d’Espagne, impressionnants de virtuosité et de sensibilité, se sont appropriés ce mythe. Un grand ballet interprété par l’une des plus importantes compagnies de danse au monde, présenté par Destination Rennes et l’Opéra de Rennes à l’Auditorium du Couvent des Jacobins… Un événement !

Durée : 1h30

La source : Prosper Mérimée

Écrite en 1845 et publiée en volume relié en 1847, Carmen est une nouvelle tout droit sortie de l’imagination de Prosper Mérimée. Historien et archéologue français c’est ici sa patte d’écrivain qui nous intéresse. Il publie ses premiers textes dès 1825 après avoir suivi des études de droit. On retient de lui surtout ses nouvelles qui lui valent une certaine reconnaissance dans le monde littéraire. Il est d’ailleurs élu à l’Académie française en 1844.

D’une phrase, l’œuvre se voit résumée. Le narrateur laisse la parole à Don Jose au cours du troisième chapitre et celui-ci conçoit son histoire de façon limpide : « Une jolie fille vous fait perdre la tête, on se bat pour elle, un malheur arrive, il faut vivre à la montagne, et de contrebandier on devient voleur avant d’avoir réfléchi »p.25. C’est au travers de ces mots que l’on comprend les maux de celui qui se livre. Le sujet ne pourrait être plus clair : Carmen, cette figure de femme libre qui ne souhaite dépendre d’aucun, aussi inaccessible qu’un oiseau de bohême n’ayant de cesse de s’envoler se lie à Don Jose, malade d’amour, obsédé jusqu’à trahir son nom, excessif dans ses émotions jusque dans la jalousie portée à l’extrême.

Trois personnages se trouvent au cœur du récit :

  • le narrateur, personnage naïf qui ne conçoit le mal chez personne que ce soit avec Don Jose, qu’il devine contrebandier mais se sent rassuré d’être à ses côtés « Je connaissais assez le caractère espagnol pour être très sûr de n’avoir rien à craindre d’un homme qui avait mangé et fumé avec moi. Sa présence même était une protection assurée contre toute mauvaise rencontre. D’ailleurs, j’étais bien aise de savoir ce que c’est qu’un brigand. On n’en voit pas tous les jours, et il y a un certain charme à se trouver auprès d’un être dangereux, surtout lorsqu’on le sent doux et apprivoisé »p.5, ou avec Carmen, dont il tombe sous le charme de manière immédiate « C’était une beauté étrange et sauvage, une figure qui étonnait d’abord, mais qu’on ne pouvait oublier » p.11, sans douter un instant de la réciprocité du sentiment.
  • le contrebandier, Don Jose autrefois destiné à une carrière militaire. Un destin duquel il s’éloigne lorsqu’il croise la route de Carmen dont il tombe amoureux sans que jamais l’idée ne lui vienne d’essayer de se défaire d’un tel sentiment : « Ce fut de cette façon engageante que cette diable de fille me montra la nouvelle carrière qu’elle me destinait, la seule, à vrai dire, qui me restât, maintenant que j’avais encouru la peine de mort. Vous le dirai-je, monsieur ? elle me détermina sans beaucoup de peine. Il me semblait que je m’unissais à elle plus intimement par cette vie de hasards et de rébellion. Désormais je crus m’assurer son amour. »p.23. Esclave de sa passion, il oublie toute morale devenant voleur puis assassin, principalement de ses rivaux puis du sujet de son obsession : Carmen.
  • la bohémienne, Carmen jeune et libre de ses envies, de ses désirs, de ses actes. Femme sensuelle, intelligente qui sait utiliser ce qu’elle possède pour arriver à ses fins. Lucide, consciente de ses charmes, elle ne cherche à s’attacher à personne. Elle s’appartient et lorsqu’on lui oppose la ?? à sa liberté, son choix est clair : mieux vaut mourir que de vivre contrainte et forcée : « Je te suis à la mort, oui, mais je ne vivrai plus avec toi. » p.31.

Le récit est précédé d’un épigraphe, citation en grec de Palladas que Mérimée traduisait par « Toute femme est amère comme le fiel ; mais elle a deux bonnes heures, une au lit, l’autre à sa mort ».

L’histoire tient en quatre chapitres : trois nous permettent de découvrir le narrateur, sa façon d’être et d’interagir avec le monde ; le troisième, le plus conséquent, nous dévoile le passé du contrebandier rencontré dès le troisième paragraphe de la nouvelle

Les quatre chapitres ne sont pas agencés selon une temporalité chronologique, en effet, le troisième chapitre, mise en abîme de Don Jose dans le récit porté par le narrateur, est une analepse et nous expose des événements antérieurs à ceux qui se sont déroulés dans les deux premier chapitres. Mérimée construit son histoire sur différents plans, et ce à l’aide d’un récit enchâssé dans le récit.

  • Le premier chapitre permet l’introduction du cadre géographique et temporel du récit, l’introduction de différents personnages et la création d’un lien de respect, presque d’amitié, entre le narrateur et Don Jose.
  • Le second sert d’introduction au personnage de Carmen avec laquelle le narrateur essaie de créer un lien, ce dernier se trouvant rompu, avant même d’avoir germé, par Don Jose que nous devinons proche de Carmen.
  • Le troisième chapitre est un témoignage de la vie passée de Don Jose, de son départ loin de chez lui, de sa fierté de basque, de sa rencontre avec Carmen qui passe du désintérêt à l’obsession en moins de temps qu’il ne faut de mots pour l’écrire.
  • Le quatrième, quant à lui, chapitre qui apparaît des plus étrangers, fait état d’un cours récapitulatif des conclusions tirées par le narrateur sur les peuples bohèmes. Il marque ici une rupture stylistique nette, aussi brutale que le meurtre de Carmen par Don Jose.

Carmen, un opéra-comique signé Bizet

Contenus
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Acte I

Acte II

Acte III

Acte IV

L'Opéra-Comique, un court historique

L’Opéra-comique est un genre lyrique qui apparaît au 18e siècle. Il se distingue de ceux déjà présents par la présence d’une alternance entre des parties musicales chantées et des dialogues parlés. Contrairement à ce que laisse penser le nom de ce genre, les histoires ne sont pas forcément comiques et peuvent tout à fait faire appel à des éléments tragiques. Il n’est pas rare que les thèmes trouvent leur inspiration dans des sujets de la vie quotidienne, de l’actualité mais aussi dans le merveilleux et le fictif.

L’Opéra-comique remplace l’espace jusqu’alors occupé par la Comedia dell’arte et les troupes de comédiens italiens présents à Paris. Sa première apparition nominative survient en 1714 quand le Théâtre de la Foire Saint-Germain devient l’Opéra-Comique, suite à une autorisation spéciale du roi Louis XIV. Télémaque, d’André Cardinal Destouches, est la première œuvre de ce nouveau genre. Il évolue entre la tradition italienne avec l’opera buffa et la tradition lyrique française avec la tragédie lyrique profitant des tensions existantes entre les deux genres pour continuer son ascension et se faire une place dans le paysage musical français au cours des années 1750.

L’apogée de ce genre est atteinte au 19e siècle avec des œuvres incontournables telles La Dame blanche* de Boieldieu en 1825, Fra Diavolo d’Auber en 1830 qui font de l’opéra-comique un genre plein d’élégance. La deuxième moitié de ce siècle verra se transformer le genre en quelque chose de plus sérieux empreint de drame avec Faust de Gounod en 1859, Lakmé de Léo Delibes en 1883 et bien sûr Carmen de Bizet en 1875. Bientôt il devient difficile de différencier les œuvres destinées à l’Opéra-comique et celles de l’Opéra. Bien que le genre survive encore un temps, il perd en popularité, le public lui préférant l’opérette ou l’opéra-bouffe, soit des œuvres moins sérieuses, plus légères.

 

*Retrouvez la page ressource concernant ce spectacle joué à l'Opéra de Rennes durant la saison 2021/2022.

Carmen, un ballet de Johan Inger

« Ma Carmenne se concentre pas seulement sur la protagoniste de l’histoire comme l'a pensé Bizet, mais comme dans la nouvelle originale de Mérimée, mon ballet met l’accent sur l’obsession amoureuse de Don Jose qui, incapable d’accepter la liberté de celle qu’il aime, entame sa descente aux enfers, poussé par ses instincts primitifs : la passion et la vengeance. »

L’histoire nous est racontée du point de vue d’un jeune enfant et nous révèle, au travers de son regard, la passion et la violence qui animent les protagonistes.

« Il y a un certain mystère autour de ce personnage, il pourrait être n’importe quel enfant, il pourrait être Don Jose enfant, il pourrait être une jeune Michaela ou encore l’enfant à naître de Carmen et Don Jose. Cela pourrait même être nous, avec notre première bonté blessée dû à une expérience violente qui, bien que brève, a eu un impact négatif sur notre vie et dans notre capacité à interagir avec les autres pour toujours. »

Johan Inger

La scénographie

La mise en scène pensée pour cette nouvelle proposition de Carmen repose sur la création d’un espace ouvert, simple, aux formes nettes. Différentes atmosphères sont représentées pour coller au plus près de la nouvelle originelle, évitant ainsi toute forme de localisation spatiale par l’esthétisme. Séville peut être n’importe quel endroit sur Terre, une usine de tabac se rapporte à n’importe quelle usine et la chaîne de montagnes de Ronda ne sert qu’à représenter un état d’esprit qui sur la scène se transforme en des quartiers malfamés. Pour créer cette atmosphère, trois types de matériaux ont été utilisés : du béton, un miroir et une matière noire ondulée. Quelque chose naît alors de l’assemblage de ces éléments : un triangle équilatéral auquel on lie directement l’univers dépeint dans le monde de Carmen. Trois personnes forment un groupe, trois personnes font naître la jalousie d’où en découle la violence.

La scénographie est constituée de trois prismes mouvants, chacun avec trois côtés différents, déplacés par trois danseurs au travers de la chorégraphie, permettant ainsi d’articuler les espaces. Le sol évolue au cours de la performance, commençant en étant lumineux, s’assombrissant au fil du temps. La lumière et les costumes sont les seuls apports de lumière dans la scénographie.

Source : Dossier de production de Carmen, interprété par la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne

La compagnie nationale de danse d'Espagne

Fondée en 1979 sous le nom du Ballet Classique National, cette compagnie de danse était alors dirigée par Victor Ullate.

En février 1983, Maria de Avila prend la direction du Ballet National d’Espagne et du Ballet Classique d’Espagne, mettant un point d’honneur à ouvrir les portes de ces compagnies à des chorégraphes renommés tels que George Balanchine et Antony Tudor. En outre, elle commande des chorégraphies au danseur et chorégraphe américain Ray Barra, lui proposant par la suite le poste de directeur qu’il accepte jusqu’en décembre 1990.

En décembre 1987, le danseur russe Maya Plisétsakaya prend le  poste de directeur artistique du ballet.

En juin 1990, Nacho Duato devient le directeur artistique de ce qui est aujourd’hui la Compagnie Nationale de Danse, poste qu’il occupera jusqu’en juillet 2010. Sa ligne de direction permet l’évolution de l’histoire de la compagnie, de sa composition, incluant de nouvelles chorégraphies originales au répertoire ainsi que des œuvres déjà bien connues.

En août 2010, Hervé Palito succède à Duato comme directeur artistique pour un an. En septembre 2011, Jose Carlos Martinez prend la relève et occupe le poste de directeur pendant huit ans.

Le 28 mars 2019, l’INAEM, l’institut national des arts du spectacle et de la musique, annonce la prise de poste comme directeur artistique de Joaquin De Luz au mois de septembre 2019.

Joaquin De Luz

Il débute ses études de ballet au Victor Ullate Ballet School dont il rejoint, pour trois ans, la compagnie du danseur sus-nommé en 1992. Il intègre, à la demande de Fernando Bujones, le ballet Mediterraneo en 1995. L’année d’après, le Pennsylvania Ballet l’invite à rejoindre la compagnie en tant que soliste.

Il reste sur le territoire états-unien puisqu’il intègre par la suite le corps du ballet de l’American Ballet Theatre à New York avant d’y devenir soliste, en 1998. Au cours de ses sept années dans cette compagnie, il interpréte de nombreux rôles clés des ballets alors représentés : l’Idole de Bronze et Solor dans La Bayadère ; Blue Boy dans Les Patineurs, le premier marin dans Fancy Free ; Birbanto dans Le Corsaire ; Benno dans Le Lac des cygnes.

En 2003, il intègre le New York City Ballet comme soliste pour y devenir ensuite premier danseur en 2005. Son expérience de danseur s’enrichit, il interprète, avec cette compagnie, plusieurs des plus grands rôles de l’histoire de la danse, certains lui sont même destinés : Slice to Sharp de Jorma Elo ; Bal de Couture et Romeo & Juliet de Peter Martins ; Outlier de Wayne McGregor ; Year of the Rabbit de Justin Peck ; Concerto DSCH et Odessa de Alexei Ratmansky ; DGV - Danse à Grande Vitesse et Shambards de C. Wheeldon.

Joaquin De Luz s’est produit en tant qu’artiste invité dans de nombreuses compagnies internationales comme la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne, le San Francisco Ballet, le Stanivslasky Theatre de Moscou et le Ballet Nacional de Cuba, entre autres.

Au cours de sa carrière de danseur, il reçoit différentes distinctions tels la médaille d’or du concours international Nureyev de Budapest en 2006, le prix du meilleur danseur masculin au Benois de la Danse à Moscou en 2009, le prix de la culture de Madrid en 2010 et le prix national de danse d’Espagne pour l’interprétation en 2016.

Depuis 2018, il endosse à la fois le rôle de chorégraphe et de directeur artistique ainsi que celui de professeur dans différentes écoles sur le territoire états-unien. Il est souvent sollicité pour dispenser cours et master classes dans un grand nombre d’institutions à l’internationale.

En mars 2019, l’INEAM d’Espagne, le ministère de la Culture et gouvernement central ont annoncé conjointement sa nomination comme directeur de la Compagnie nationale de Danse succédant ainsi à Jose Carlos Martinez.

Il a chorégraphié et dirigéArriaga en 2020 et Giselle pour la CND au théâtre de la Zarzuela à Madrid. Il prépare actuellement les chorégraphies de Passengers Within et The Stanford Express, dont les premières auront respectivement lieu au théâtre del Canal et au théâtre de la Zarzuela.

L'équipe artistique

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Johan Inger, chorégraphe

Johan Inger débute ses classes de danse au Royal Swedish Ballet School puis au National Ballet School au Canada. Entre 1985 et 1990 il danse au sein du Royal Swedish Ballet de Stockholm, atteignant le rôle de soliste lors de sa dernière année là-bas. Fortement intéressé par la figure de Jiri Kylian, danseur et chorégraphe tchèque, il est convaincu que son futur professionnel l’attend au Nederlands Dans Theater, qu’il intègre en 1990 et où il est perçu comme un danseur de renom au sein de la compagnie.

Johan Inger met un terme à une carrière pleine de succès au Nederlands Dans Theater, se dévouant ensuite entièrement au rôle de chorégraphe qui fait sa aujourd’hui sa renommée. En effet, c’est par cette même compagnie que lui est passée sa première commande de chorégraphie. Il met au jour Mellantid, représenté dans le cadre du Holland Dance Festival, qui devient immédiatement un grand succès. Cela lui vaut même le prix Philip Morris Finest Selection dans la catégorie danse contemporaine. Il créé ainsi plusieurs chorégraphies pour le Nederlands Dans Theater avant de se tourner vers d’autres compagnies. De 2003 à 2008, il est le directeur artistique du Cullberg Ballet où il créer des chorégraphies mais dirige aussi la ligne artistique de la compagnie. Il quitte ce poste pour se dédier entièrement à la chorégraphie. Entre 2009 à 2015 il devient chorégraphe associé du Nederlands Dans Theater.

A partir de 2015, il chorégraphie et produit ses propres ballets narratifs en s’inspirant d’œuvres préexistantes. C’est dans cette dynamique que voient le jour Rite of Spring, Carmen, Peer Gynt et Petruchka.

Johan Inger est aujourd’hui un chorégraphe de renom, dont la réputation n’est plus à faire et ses œuvres font parties du répertoire d’un grand nombre de compagnies de danses à travers le monde.

Gregor Acuña-Pohl, dramaturge

Gregor Acuña-Pohl s’instruit et se forme au monde du théâtre à l’Instituto del Teatro de Séville, à l’école Philippe Gaulier à Londres et au Teatro de la Abadia à Madrid. Il étudie alors sous la direction de Jacques Lecoq, Friedhelm Grube, Jango Edwards, Leo Bassi, Peter Shub, Antonio Fava, Gabriel Chamé, Hernán Gené et Lluís Pascual, José Carlos Plaza, Alfredo Sanzol et Ernesto Caballero, de grands noms du théâtre.

Il entame en 1990 sa carrière d’acteur et joue pour de nombreuses compagnies telles que La Cuadra de Séville, La Abadia et la Compagnie nationale de théâtre classique dont le siège est à Madrid. En 2001, il rejoint CLOWNIC, une compagnie de théâtre gestuel humoristique. Il fonde en 2004 avec l’acteur et chanteur Ignasi Vidal et la chorégraphe Isabel Vazquez le Centro de Artes Escenicas à Séville, la première école de théâtre musical d’Andalousie. Ils créent ensemble en 2007 un groupe de production sous le nom de EXCÉNTRICA PRODUCCIONES dont de nombreux spectacles rencontrent un franc succès en Espagne, Italie, Allemagne, France et Hong Kong.

Au cours de sa carrière, il a monté en tant que directeur plusieurs comédies musicales, été assistant metteur en scène pour des opéras. En tant que dramaturge, il travaille ces dernières années avec Johan Inger, aidant à la production de BRISA, Stabat Mater ou encore Carmen. Il endosse aussi le rôle de professeur et a donné des cours à Albacete, Barcelone, Ceuta, Madrid, Malaga, Seville en Espagne ou encore Temuco au Chili.

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Curt Allen Wilmer, scénographe

Né à Madrid, Curt Allen Wilmer a fait ses classes comme scénographe et costumier à l’Academy of Fine Arts de Munich. Lors de ses études, il découvre le monde en travaillant comme assistant dans différentes maisons d’Opéra pour certains scénographes : Filipo Sanjust, Reinhard Heinrich ou Peer Boysen.

Il commence sa carrière de scénographe et costumier indépendant à l’Augsburg Theater, où il crée sa première scénographie dédiée au ballet Diaghilev. Curt revient en Espagne en 1992. Il y continue sa carrière d’indépendant au théâtre, à la télévision et même pour des films. Il est embauché comme directeur d’intérieur et directeur technique pour en vue de l’ouverture d’un nouveau théâtre à Madrid en 1994.

Directeur artistique pour une agence de design, Acciona Producciones y Diseño à Séville entre 1998 et 2008 , il y produit une grande variété de travaux. Les projets qu’il mène sont relativement différents les uns des autres, allant de scénographies pour des expositions de musées à des renouvellements d’intérieurs d’hôtels, de galeries commerciales et de parcs d’attraction pour lesquels il a été primé.

Il créé son propre studio avec l’architecte Leticia Gañan en 2008, EstudiodeDos. Depuis, il a travaillé avec des réalisateurs et dramaturges espagnols de renom tels José Luis Gómez, Ernesto Caballero, Juan Carlos Rubio, etc.

Il collabore régulièrement avec le chorégraphe Johan Inger depuis 2015. Primé de nombreuses fois ces dernières années à la fois pour ses scénographies et ses costumes, il occupe aujourd’hui en fonction à l’Istituto Europeo di Design de Madrid, en tant que directeur et professeur pour le master de scénographie.

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