biographie de Vincent Bouchot
Vincent Bouchot, ténor
" En tant qu'interprète je me suis spécialisé, depuis mes débuts professionnels en 1987, dans deux domaines qui communiquent souvent : la polyphonie de la Renaissance et la création contemporaine. Renaissance avec Dominique Visse et l'ensemble Clément Janequin, dont je suis membre depuis 1994, et avec lequel j'ai sillonné la planète, et enregistré une douzaine de disques; musique contemporaine plutôt en free lance, ou avec des ensembles tels que les Solistes XXI (Rachid Safir) ou XXI.n (Claude Georgel). D'autres répertoires comme le baroque français ou italien du XVIIe siècle, la mélodie ou la chanson française, l'opéra bouffe, me sont chers, tout en m'étant moins familiers.
J'ai eu la chance et l'honneur de créer en soliste une dizaine d'opéras, notamment d'Henri Pousseur (Leçons d'enfer), de Gérard Pesson (Forever Alley), Alexandros Markeas (Outsider) ou Aurélien Dumont (Chantier Woyzeck), et d'innombrables pièces vocales d'Edith Canat de Chizy, Pascale Criton, Claire-Mélanie Sinnhuber, Misato Mochizuki, Oscar Strasnoy, Philippe Leroux, Bruno Gillet, Pierre-Yves Macé, Jose Manuel Lopez Lopez, Luis Naon, Tom Johnson, Francisco Luque, etc. Avec le pianiste et compositeur Denis Chouillet (sous le regard de la metteuse en scène Nathalie Duong) nous avons conçu et interprété de nombreux spectacles, alliant le répertoire de la mélodie française ou de la chanson à la création la plus pointue, dans un esprit essentiellement burlesque (La Bibliothèque du professeur van Mosselen, Qu'est-ce qu'on s'emmerde à Caracas, belle marquise, Détournements, Mirages).
Je suis également un compositeur prolifique, beaucoup tourné vers la musique vocale bien sûr, auteur à ce jour de neuf opéras dont un Ubu créé à l'Opéra Comique en 2002 dans une mise en scène de Mireille Larroche (avec Françoise Pollet et Jean-Philippe Courtis dans les rôles de Mère et Père Ubu) et Cantates de Bistrot, d'après les Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio, en 2005 à la Péniche Opéra.
Au gré des amitiés et admirations, j'ai écrit pour des interprètes tels que Sandrine Piau (Galgenlieder, enregistrés chez Naïve en 2011), Françoise Masset, Eva Zaïcik, Alexandre Tharaud, Lionel Peintre, Alain Buet, mais aussi pour l'Orchestre Pasdeloup, l'Orchestre de Paris (Je ne sais pas chanter, sur un livret original de Daniel Picouly, créé en 2014 à la salle Pleyel et repris en juin 2016 par l'Orchestre de Mulhouse) ou les maîtrises de Radio-France et de Notre-Dame de Paris. J'ai reçu de la SACEM le prix Francis et Mica Salabert, et de la SACD le prix du nouveau talent lyrique."