biographie de Arthur Nauzyciel

Arthur Nauzyciel, mise en scène

Arthur Nauzyciel est metteur en scène et acteur.

Il a dirigé le CDN d’Orléans de 2007 à 2016 et il est directeur du Théâtre National de Bretagne depuis 2017. Après des études d’arts plastiques et de cinéma, il entre en 1987 à l’école du Théâtre national de Chaillot dirigée par Antoine Vitez. D’abord acteur sous la direction de Jean-Marie Villégier, Alain Françon, Éric Vigner, ou Tsai Ming Liang, il crée ses premières mises en scène, Le Malade imaginaire ou Le Silence de Molière d’après Molière et Giovanni Macchia (1999) et Oh Les Beaux Jours de Samuel Beckett (2003). Suivront, en France : Place des Héros qui marque l’inscription au répertoire de Thomas Bernhard à la Comédie-Française (2004) ; Ordet(La Parole) de Kaj Munk traduit et adapté par Marie Darrieussecq au Festival d’Avignon (2008) ; Jan Karski (Mon nom est une fiction) d’après le roman de Yannick Haenel au Festival d’Avignon (2011, prix Georges-Lerminier du Syndicat de la critique) ; Faim de Knut Hamsun (2011) ; La Mouette de Tchekhov dans la cour d’honneur au Festival d’Avignon (2012) ; Kaddish d’Allen Ginsberg avec la complicité d’Étienne Daho (2013). En 2015, il crée Splendid’s de Jean Genet, avec des comédiens américains et la voix de Jeanne Moreau, recréé sur Zoom, en direct sur les écrans pendant le Festival Fantôme 2020, édition en ligne du Festival TNB annulé.

Il travaille régulièrement aux États-Unis, et crée à Atlanta 2 pièces de Bernard-Marie Koltès : Black Battles with Dogs (2001) puis Roberto Zucco (2004), et à Boston, pour l’A.R.T., Abigail’s Party de Mike Leigh (2007) et Julius Caesar de Shakespeare (2008). À l’étranger, il crée des spectacles repris ensuite en France ou dans des festivals internationaux. À Dublin, L’Image de Samuel Beckett (2006) avec Damien Jalet et Anne Brochet, Lou Doillon puis Julie Moulier ; au Théâtre National d’Islande, Le Musée de la mer de Marie Darrieussecq (2009) ; au Théâtre National de Norvège, Abigail’s Party de Mike Leigh (2012) ; au Mini teater de Ljubljana en Slovénie, Les Larmes amères de Petra von Kant de Rainer Werner Fassbinder (2015) ; au National Theater Company of Korea (NTCK), L’Empire des lumières de Kim Young-ha (2016), présenté au TNB en 2017 et repris cette saison au printemps 2022.

Il travaille également pour la danse et l’opéra : il met en scène Red Waters (2011), opéra de Lady & Bird (Keren Ann Zeidel et Barði Jóhannsson) qu’il recrée cette saison à l’Opéra de Rennes, met en espace Une tragédie florentine (2018) d’Alexander Zemlinsky à l’Abbaye de Royaumont et Le Papillon Noir (2018), opéra composé par Yann Robin et Yannick Haenel et également présenté cette saison au TNB. Aux côtés de Sidi Larbi Cherkaoui, il participe à la création de Play (2010) avec la danseuse Shantala Shivalingappa et Session avec le chorégraphe Colin Dunne (en résidence au TNB en 2019). Il collabore régulièrement avec d’autres artistes : Miroslaw Balka, Colin Dunne, Matt Elliott, Christian Fennesz, Damien Jalet, Valérie Mréjen, Pierre-Alain Giraud, José Lévy, Gaspard Yurkievich, Erna Ómarsdóttir, l’Ensemble Organum, Sjón, Albin de la Simone. En 2018, il performe pour Boris Charmatz dans La Ruée, créé au Festival TNB 2018. En 2018, il crée en résidence au TNB : La Dame aux camélias d’après Alexandre Dumas fils.

Également acteur, il est dirigé par Pascal Rambert pour 2 textes : De mes propres mains (2015) et L’Art du Théâtre (2017), présentés au TNB en 2019. Cette collaboration se poursuit avec Architecture, créé au Festival d’Avignon et présenté au TNB en 2019 ; Love’s End, version coréenne de Clôture de l’amour de Pascal Rambert, qu’Arthur Nauzyciel crée à Séoul en 2019 avec les acteurs principaux de L’Empire des lumières ; et enfin Mes frères qu’il met en scène et interprète au Festival TNB 2021.

Au cinéma, il tourne dans Rodin de Jacques Doillon (2017) et sera prochainement à l’affiche de la série Irma Wep d’Olivier Assayas.